comment les Kévins ont transformé le Black Metal en black merdal

Black metal rural, ou le petit village gaulois

Depuis quelques années sévit en France la mode débile du black metal rural, qui entérine la beaufisation du public black metal. Alors que les beaufs de base rêvent de monter à la ville pour faire du shopping et sortir en boîte, les beaufs métalleux trouvent enfin - grâce à cette mode - une occasion artistique d'assumer avec fierté leur beaufitude métalloïde sans passer pour des ringards. Fuck la ville! Ici chez moi c'est la campagne profonde et je peux prendre plein de photos de session en forêt en écartant les bras et en hurlant à la Lune.

C'est vrai que le mode de vie urbain comporte des aspects très aliénants, mais nos braves kékés ne comprennent pas la logique économique de l'exode rural: les paysans pauvres émigrent vers la ville pour trouver du travail, tandis que les paysans riches (koulaks, en jargon soviétique) possèdent leur propre exploitation (donc éventuellement leur propre maison et des instruments de musique). En gros, soit tu es suffisamment riche pour faire travailler les autres, soit tu dois travailler pour un autre, auquel cas tu dois te mettre à sa disposition géographiquement. La logique d'urbanisation de la société post-industrielle veut que les emplois et la vie culturelle soient concentrés dans les espaces urbains.

Jusqu'alors, Kévin passait pour un provincial qui découvrait tout avec 2 ou 3 ans de retard, qui ne connaissait rien de la vie, un pauvre pécore qui se mettait à suivre une mode au moment où elle devenait périmée. Puis il a découvert le black metal dans les années 2000, à l'époque où le public des années 90 commençait à se lasser et à vouloir passer à autre chose.

Ces photos de forêts de sapins, ces paysages enneigés, ces types grimaçants grimés en noir et blanc, ça en jette trop! Kévin veut faire comme eux, il s'achète des instruments. Il fonde son propre groupe dans son garage. Le phénomène Kévin s'étend et bientôt les Kévins deviennent une composante essentielle du public BM et du personnel des groupes. L'ancienne génération ayant déserté, ce sont les groupes de Kévins (nés au cours de la deuxième moitié des années 2000 pour la plupart) qui prennent la relève. C'est alors que certains groupes célèbres issus de la génération précédente décident, ayant flairé le bon filon, de brosser cette cible de marché dans le sens du poil. D'où la mode du black metal rural.  Enfin, Kévin peut prendre sa revanche et s'auto-glorifier d'être un beauf. Maintenant c'est lui qui est à la mode!




Pornographie, Mac Metal et Black Donald

Qu'ils vivent en ville ou à la campagne, les Kévins ne comprennent rien au romantisme völkisch aristocratique, profondément enraciné dans la culture européenne (littérature, contes et légendes, architecture...), non pas décadent, mais conscient du déclin et aspirant à détruire pour mieux reconstruire. Bourgeoisement nihilistes et hédonistes, incultes par fainéantise intellectuelle ou intellectuellement limités, ils veulent se vautrer dans la décadence (sans aller trop loin) et ont l'imbécile prétention d'en faire un thème artistique.

Ils mettent du cul à toutes les sauces et veulent faire du black metal porno. Ils ne comprennent pas, nos braves kékés, que c'est difficile d'éjaculer dans un vagin humain. C'est difficile d'éjaculer dans un vagin humain quand on a l'habitude exclusive de se masturber manuellement devant une vidéo porno, dont on contrôle le déroulement (la verge dans une main, la souris dans l'autre). C'est stressant, car on a peur de mettre la fille enceinte, de choper une maladie vénérienne. C'est stressant, car la fille pose parfois des interdits (pas dans la bouche, mets une capote, pas par là, etc). Et si elle est payée, l'impératif horaire s'impose: soit tu jouis en une heure, soit tu casques pour deux heures. Ont-il les moyens de se payer une fille, ces kékés qui dépensent leur argent de poche en bière Leader Price, en tapes underground (anglicisme obligatoire) et en magazines de cul? Est-ce parce que la réponse est négative qu'ils fantasment tant sur le sexe et le mettent en avant dans leur musique, en suivant l'adage c'est celui qui en parle le plus qui en fait le moins? Ou est-ce parce qu'à l'instar des paysans pauvres ayant suivi l'exode rural, les escort girls ne travaillent qu'en milieu urbain?

Laisse-moi t'expliquer, cher Kévin, comment ça se passe en vrai: après l'éjaculation parfois si ardue, le désenchantement post-coïtal. La nudité de la fille devient tout d'un coup obscène ; son corps flasque paraît moins beau et gracieux que lorsqu'on l'a déshabillé. Double menton, bourrelets, maquillage excessif qui coule, la fille semble brutalement moche et sale. Une odeur écœurante de sécrétions corporelles (mouille, sperme, sueur) flotte dans la pièce, exigeant une aération. Il faut nettoyer les tâches, changer les draps, maintenir une conversation avec la fille qui est en train d'excréter le sperme de son vagin avec un bruit de pet ("n'oublie pas de prendre la pilule du lendemain").

Quand une jolie fille me demande un renseignement dans la rue en me souriant droit dans les yeux, je rêve de l'embrasser, de l'emmener chez moi et de la déshabiller. Quand je viens d'éjaculer dans le vagin d'une pute, je rêve qu'elle se rhabille, qu'elle devienne la jolie fille croisée dans la rue et qu'on puisse parler innocemment de cuisine et de météo en échangeant des sourires et une bise sur la joue.

Laisse-moi rêver d'une fille typée nordique aux cheveux longs, clairs et lisses, au visage fin et féminin, au corps parfaitement proportionné avec des formes là où il faut et sans excès de graisse. Une fille qui m'obéirait en baissant les yeux, qui me comprendrait mieux que moi-même, qui porterait mes enfants, qui défendrait mes intérêts mieux que ma propre mère ne l'a jamais fait. On s'aimerait.

Laisse-moi rêver pendant que la réalité gagne du terrain et que la lumière du jour s'affaiblit. Malheureusement je ne suis pas comme toi, Kévin: je ne peux pas me contenter d'une paire de fesses et de seins, d'un pack de bière Leader Price et de ta démo limitée à 6 exemplaires numérotés à la main.

Le kéké n'est pas en manque d'amour car ce sentiment est trop noble pour lui, trop dangereux pour ce petit joueur, ou plutôt trop précoce pour cet adolescent de 20-25 ans (ou plus). Il aime dessiner des crânes mais n'irait pas jusqu'à risquer sa vie. Il trouve la schizophrénie trop cool mais évite soigneusement le LSD et la datura. Il préfère l'amour anal (en vidéo) à l'amour courtois.

A défaut de faire "han han", notre âne celto-métalleux fait "hi han". Il bande, tout âne qu'il est. Il veut lui aussi assouvir son droit au plaisir. De la bière et du cul! Après tout, ce n'est pas un hasard si l'âne est un animal-fétiche de Dionysos.

"Dionyquoi?" Non rien Kévin, laisse tomber. Hail Satan!


Nota bene:
Quand ils arrivent à trouver une copine, les kékés commettent l'erreur suprême: celle de la mélanger à l'Art, de lui faire pousser la chansonnette, ou pire encore, de lui apprendre à gratter. Mélanger le cul et la création, alors qu'ils sont antinomiques. Finalement ça reste de la frime: "regardez, moi je fréquente une fille". Sauf qu'à la fin, c'est Kévin qui l'a dans le cul et pas Priscilla: Kévin, au mieux, a réussi à tremper son biscuit ; Priscilla, elle, a réussi à promouvoir son cul (sur lequel elle va pouvoir spéculer à la hausse) à tous les kékés underground du coin, dont la perspective de pouvoir fréquenter une fille avec laquelle on peut éventuellement coucher va doper les fantasmes déjà galopants. Une contre dix, voire vingt ou trente: la plus moche des pouffiasses ne pouvait pas rêver mieux qu'un pareil quota. On notera d'ailleurs au passage que la pouffe se fout de trouver le mâle le plus beau, le plus intelligent, le plus cultivé ; comme le milieu qu'elle fréquente et conformément à l'éducation qu'elle a reçue, sa mentalité privilégie systématiquement la quantité à la qualité. Pour Priscilla, mieux vaut régner sur 20 kékés à one-man-bedroom-depressive-suicidal-black-metal-band que sur un seul Varg Vikernes (sauf si elle peut le détourner de sa femme actuelle).




Vive Satan, la bière et l'anarchie (et la France lol)!

Le régionalisme, c'est comme le nationalisme français: du prêt-à-penser pour consommateurs d'art et touristes de la politique. Du dessin à colorier pour militants inactivistes. Du folklore pour gîtes ruraux et cartes postales.

Toi, Kévin, tu te rues là-dessus comme un pigeon sur une miette de pain. Pas besoin de concept, pas besoin d'inspiration! Tout est déjà là, clé en main. Pas d'idéologie structurante et contraignante! Toi tu es un citoyen libre™, un vrai Celte comme tes ancêtres Astérix et Obélix. Ils font chier ces mormons du NSBM, avec leurs mots compliqués qui sortent du dictionnaire, leurs règles de conduite et leur code d'honneur. Liberté, Égalité, Fraternité! Euh non, attends... Ça fait trop chrétien propre sur lui. Liberté, Patriotisme, Satanisme! Fuck Dieu! Vive le cul, la bière, le terroir et les génocides! Là, ça va mieux, tu as trouvé ton credo et tu vas le décliner à tous les temps, que ce soit sur tes t-shirts ou sur tes pochettes de démos. Tu vas aux chiottes et tu oublies de tirer la chasse: ainsi naît ta dernière démo, au titre ronflant et prétentieux, car comme un enfant en bas âge, tu donnes un nom à tes crottes.

Cher Kévin, reste dans ta scène brutal-gore-death-porno-scato-grind ou brutal-bestial-war metal. Tu ne comprends rien au romantisme ni au nationalisme, alors laisse tomber le Black Metal et arrête de copier les Légions Noires en créant une dizaine de projets tous plus merdiques et insipides les uns que les autres. Arrête de t'inventer une identité cul-turelle/terreuse en prenant le nom de la tribu gauloise qui peuplait jadis la région que tu habites, mais dont ta famille n'est probablement pas originaire. Arrête d'écrire tes pseudonymes (qui changent tous les 2-3 ans), noms de groupe, titres de chansons et de démos en langage texto phonétique (en remplaçant les C par des K, les S par des Z et les F par des V pour faire plus brutal et maléfik). Arrête de créer tes pochettes en mettant un filtre Photoshop ou Paint et une police gothique banale sur tes photos de clown maquillé prenant une pose théâtrale (bras écartés, bouche ouverte peinturlurée de noir à lèvres, faisant semblant de tenir une couille bien pleine dans tes mains) ou faisant un doigt d'honneur (car tu es rebelle).

Si mettre en avant l'alcool et les filles nues c'est satanique et rebelle, alors n'importe quelle soirée en boîte organisée par une école de commerce, n'importe quel navet hollywoodien montrant des filles en bikini et des scènes gores l'est aussi (satanique et rebelle), autant que toi.

Comme on disait chez nous au collège, tu fais pit', tu fais pipit', tu fais pitié. Tu donnes envie de rétablir le servage uniquement pour toi et tes potes au pseudo à rallonge, en supprimant la règle d'usage dans l'Ancien Régime qui voulait qu'un jour sur trois soit chômé. Tu donnes envie d'être un grand patron, de t'embaucher dans une multinationale et de te virer sans indemnité, tellement tu ne sers à rien. Tu donnes envie de faire venir des immigrés maghrébins pour te racketter et te vendre de la drogue, tellement t'es un déchet sociétal et civilisationnel.

Continue à m'insulter sur Youtube et sur Facebook, ce sont tes terrains de jeu, tes habitats naturels, car ta connerie de consommateur, ton anarchisme orthographique et ton goût de la rumeur mensongère s'y épanouissent comme un poisson dans l'eau. De toute façon je ne serai jamais ton ami ni ton patron, alors autant te défouler puisque tu n'as rien à perdre.

Si tu veux un conseil (car je reste avant tout un pédagogue): arrête la musique. Revends tes instruments et ton matériel. Éteins ton ordinateur, sors de chez toi. Trouve un travail conforme à tes origines sociales. Et achète mes disques.

Ah ah ah tu es le Michel Houellebecq du beuhmeuh ! 

Plus sérieusement, tu aurais des noms de label qui font dans le BM de bouseux, que je me renseigne sur cette scène française que tu voues aux gémonies?

Quand je parle de groupe célèbre qui a lancé la mode du black metal rural, je pense évidemment à Peste Noire sans les citer. D'ailleurs si tu vas voir le site de La Mesnie Herlequin, certaines photos-quenelles postées sur le dernier fil illustrent assez bien mon article  

Par contre je suis outré car certains métalleux m'ont visiblement volé par télépathie l'idée du Sieg-Quenelle (alias la quenelle romaine). Je voulais faire une série de photos pour illustrer les différents types de quenelles: quenelle romaine, satanique, communiste, musulmane... Il va falloir que je me dépêche de breveter tout ça avant que d'autres copieurs ne me volent l'idée  

Vive Satan, la bière, la baise, l'anarchie, la France et quenelle dans ton cul!


PS/19 nov 2013: je pense que l'EP Anti-Urban de Drudkh, que certains chroniqueurs semblent trouver très superflu, a également contribué à la mode du BM rural.

Je pensais que tu parlais de ce genre de truc:

http://antiqlabel.yolasite.com/

J'ai été contacté par ce label pour une proposition d'échange, si je me souviens bien. N'étant pas intéressé, je n'ai pas donné suite.

Je ne vais pas envoyer chier les rares acteurs de la scène française qui ne me boycottent pas et ne me crachent pas dessus sur internet, mais je ne m'intéresse plus du tout à ce qu'on appelle l'underground, tous ces nouveaux petits groupes généralement dépourvus d'inspiration et d'idées. Je n'ai aucune hostilité envers eux, juste de la profonde indifférence.

Je reçois assez souvent des propositions d'échange, venant de petits labels français ou étrangers (polonais, russe, US...). Je les décline presque toutes, tout simplement parce que je n'ai pas envie de dépenser de l'argent en frais postaux pour obtenir des disques/produits qui ne m'intéressent pas. Je ne porte pas de jugement définitif sur leur qualité, je passe peut-être à côté de la découverte du siècle (), mais moi je veux vendre mes CDs et pas découvrir ceux des autres. J'ai déjà une liste de CDs que je recherche, et il s'agit exclusivement de groupes des années 90/2000.

Donc les échanges, à quelques exceptions près, c'est non merci.

Je suis boycotté par la plupart des acteurs de la scène française (webzines, groupes, labels) depuis plus de 10 ans, alors qu'on ne compte plus sur moi pour soutenir l'underground. Si un jour j'ai envie de sortir sur mon label un disque qui n'est pas de moi, ce sera uniquement une œuvre que je connais déjà et que j'adore, sans distinction de genre.

D'ailleurs quand je vois le peu d'engouement que suscitent mon label et mon forum, je préfère les laisser traîner en l'état et ne publier que ce que j'ai envie quand j'en ai envie plutôt que m'investir à fond pour des résultats à peine moins dérisoires. J'ai même pensé à rendre l'accès au contenu de ce forum payant...

Pour revenir aux labels underground, je me demande comment ils font pour rentrer dans leurs frais, avec tous ces CD de groupes obscurs qu'ils sortent en centaines d'exemplaires...

Perso j'ai déjà des soucis de trésorerie, d'ailleurs le 2ème CD d'Anthropophobe (actuellement en cours de pressage) sera disponible sans boîtier par souci d'économie.

Certains doivent se frotter les mains en espérant la mort prochaine de Soleil Blanc... Mais pas d'inquiétude, dans le pire des cas je ne sortirai plus que du dématérialisé, des CDs gravés ou des cassettes enregistrées (j'envisage d'ailleurs d'enregistrer une future démo de Pagan Assault sur cassette en suivant un processus totalement analogique*). Je n'arrêterai jamais d'enregistrer et de diffuser de la musique.



* Enregistrement sur 4-pistes à cassette, puis mixage et finalisation directement sur cassette vierge. Le seul problème concernerait l'enregistrement de la voix, car j'utilise généralement des effets en post-production, à défaut d'avoir des pédales d'effets de type réverb/chorus/écho etc. J'y réfléchis.

Pour revenir sur le premier chapitre Black metal rural:

Certains métalleux débiles à la culture lacunaire et aux raisonnements courts semblent considérer le polythéisme comme incompatible avec un mode de vie urbain - comme si les Dieux n'existaient que pour les animaux sauvages et les arbres, comme s'ils fuyaient toute forme d'agglomération humaine sédentaire. Il s'agit d'une profonde méconnaissance de l'Histoire et d'une vision religieuse basée sur des idées fausses et caricaturales, colportées par le christianisme (c'est-à-dire justement par la religion destructrice du polythéisme euro-aryen).

Petite étymologie du terme païen: issu du terme latin paganus signifiant "paysan", il fait référence à une époque où le polythéisme euro-aryen n'était plus pratiqué (plus ou moins clandestinement) que dans les campagnes reculées par des paysans superstitieux aux mœurs archaïques, alors que la nouvelle religion d'État chrétienne régnait sans conteste sur les milieux urbains plus "civilisés". En tant que religion officielle, le christianisme en Europe occidentale était forcément associé à toute forme de pouvoir royal, impérial ou aristocratique. Seuls les paysans des contrées reculées et peu habitées pouvaient échapper quelque peu à cette contrainte religieuse, tout simplement parce que l'autorité locale était limitée géographiquement (territoire contrôlé et soumis à l'impôt) et numériquement (nombre de soldats).

Cette opposition stupide entre paganisme rural et décadence urbaine n'est donc valable que dans le cadre d'une Europe christianisée ; dans celui de l'Empire romain pré-chrétien, par exemple, elle n'a plus aucun sens.

D'autre part - et je renvoie le lecteur à mon article https://r-a-c.forumgratuit.org/t158-pourquoi-choisir-la-religion-greco-romaine-en-france - tout dépend du polythéisme auquel on fait référence. S'il s'agit du polythéisme germano-nordique ou celtique, on peut comprendre effectivement une attirance pour les forêts, les grottes et les sources, puisqu'à l'époque le mode de vie de ces tribus était parfois nomade et sylvestre. Mais dans ce cas, on nage dans le flou le plus total, car n'importe quel amateur de randonnées/camping en forêt (ou même n'importe quel amateur d'espaces naturels, de jeux de rôles et de Tolkien) serait un païen qui s'ignore. Qu'est-ce qu'une religion sans règles de conduite, sans culte, sans rites et sans interdits? Un loisir.

Kévin ne comprend rien à la politique, ni à l'Histoire, ni à la religion. Il se branle sur la Nature parce qu'il est incapable d'incorporer un groupe humain harmonieux avec une hiérarchie saine (trop de contraintes) et que les arbres ne répondent pas aux cris (ni aux coups). Il se branle sur le passé parce qu'il est incapable d'agir sur le présent et le futur. Il se branle sur les Dieux parce qu'il est trop individualiste pour les servir. Il se branle tout court parce que la reproduction avec une femme engagerait de trop lourdes responsabilités pour ce consommateur de rêve.

Kévin se croit libre alors qu'il est juste seul et voué à l'extinction. Il croit défendre la civilisation euro-aryenne alors qu'il l'enterre par son propre comportement individuel asocial. Il se croit fort et capable de se passer des autres alors qu'il dépend d'eux économiquement. Il se croit puriste alors qu'il confond absence de compromis et fuite. Je le répète, Kévin est un déchet. N'importe quel mafieux afro-maghrébin dit "de banlieue" est plus utile à sa propre race et plus affûté d'un point de vue paramilitaire que Kévin.

Après avoir critiqué la "décadence" de sa famille, mais sans avoir fait quoi que ce soit de concret pour la redresser, Kévin va mourir seul devant son écran d'ordinateur dans sa grande maison avec ses animaux de compagnie, évidemment sans descendance puisqu'il n'en est pas digne. Ou serait-ce sa descendance qui n'est pas digne de cette vie? Mais cette vie, Kévin la supporte et en profite largement, et il en a honte: d'où son côté haineux qui, par lâcheté, ne s'exprime que sur des boucs-émissaires (au choix: les Juifs, les "sionistes", les États-Unis, les "écolos"/gauchistes etc) et ne se retourne que rarement vers sa cible initiale, c'est-à-dire lui-même (l'alcoolisme représentant aussi une bonne forme d'auto-destruction en biais).

Ah oui, car Kévin est pour le retour à la terre bien de chez nous, mais anti-écolo! En bon inculte, il confond les caméléons de la franc-maçonnerie avec l'écologie authentique et jette le bébé avec l'eau du bain. C'est vrai que le paysan capitaliste (koulak) du coin qui roule en 4X4, qui braconne la faune locale, qui engraisse son bétail avec des farines animales ou qui balance des engrais pleins de pesticides sur ses cultures pour augmenter ses profits, quel modèle d'enracinement par rapport au piéton écolo urbain!

Un piéton écolo urbain comme moi qui achète systématiquement des produits bios au double du prix usuel par éthique, qui aimerait aller à la campagne (à défaut d'y vivre en permanence) de temps en temps mais n'a pas forcément les moyens de se payer le train, la bagnole (permis + véhicule + carburant) ou la maison de vacances...

Mais Kévin est incapable de surmonter ses petites jalousies (comme disait Nietzsche: "vous n'êtes pas assez grands pour ne pas être jaloux ; soyez donc assez grands pour n'en avoir pas honte"), ses petites oppositions binaires imaginaires, ses petites vues de l'esprit. Il est incapable de sacrifier ses petits plaisirs pour un groupe humain, confondant misanthropie et égoïsme. Tout ce dont il est capable, c'est de faire des blogs et des one-man-bands.


3 notions qui font défaut aux Kévins:
Hiérarchie
Organisation
Discipline

Citation :

Mais Kévin est incapable de surmonter ses petites jalousies (comme disait Nietzsche: "vous n'êtes pas assez grands pour ne pas être jaloux ; soyez donc assez grands pour n'en avoir pas honte"), ses petites oppositions binaires imaginaires, ses petites vues de l'esprit. Il est incapable de sacrifier ses petits plaisirs pour un groupe humain, confondant misanthropie et égoïsme. Tout ce dont il est capable, c'est de faire des blogs et des one-man-bands.

Aussi dur que celà puisse paraître, et sans aucune acrimonie à ton égard, je trouve que cette description du "Kevin" correspond de près à l'image que je me faisais de toi à une époque.

Toutes les critiques que je formule peuvent très bien concerner également mon propre comportement, passé ou présent. C'est un peu le but-même de la critique: se remettre en question pour s'améliorer.

Cependant ton message est ambigu, car tu emploies l'imparfait ; sous-entends tu donc que j'ai corrigé mes propres erreurs de moi-même? Ou que l'image que tu te faisais de moi était erronée?

L’ambiguïté est voulue. Je ne peux pas vraiment répondre car je ne te connais pas suffisamment.

Evidemment, puisqu'internet est un miroir déformant.

Dans tous les cas je te conseille d'essayer de faire preuve d'autant d'auto-critique que moi.

Je suis extrêmement exigeant avec moi-même.

Ben on doit pas avoir le même niveau d'exigence, ou alors pas les mêmes objectifs. Les miens sont suffisamment clairs quand on lit mes articles.