Cartouche
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 | | Sujet: Re: bientôt un nouveau Burzum Jeu 5 Mai - 20:21 | |
| C'est à dire la "vision hobbesienne"? Je connais pas Hobb non plus. | |
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H.N.
Admin
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Date d'inscription : 12/10/2010
| | Sujet: Re: bientôt un nouveau Burzum Ven 6 Mai - 3:51 | |
| Hobbes, philosophe anglais classé comme libéral et pessimiste, qui a dit: "L'homme est un loup pour l'homme". Il préconise dans Le Léviathan un Etat fort pour réguler les conflits entre individus, une violence d'Etat pour calmer les violences individuelles.
Cartouche, je vais tenter de te répondre en détails malgré l'heure tardive:
- Cartouche a écrit:
- Oui, ça divise la classe ouvrière et lui ote la conscience de soi en mettant des collègues d'une même entreprise en concurences par exemple. Mais un jours viendra ou les travailleurs unis chasseront l'immonde bourgeoisie libérale!
Je ne crois pas que les travailleurs puissent s'unir contre leurs oppresseurs sans être guidés par une élite révolutionnaire justement issue de la classe sociale de leurs oppresseurs. Ce schéma s'est historiquement produit au cours de la Révolution française (la bourgeoisie s'appuie sur le peuple pour chasser le roi et la noblesse) ainsi qu'au cours de la révolution bolchévique (Marx, Lénine, Trotski sont issus de la bourgeoisie juive).
- Citation :
- Mais je pense que le fait d'accroitre ses richesses par tout les moyens ou de recevoir les faveurs d'une quelconque forme de pouvoir qu'il s'agisse d'un mâle alpha charismatique, d'un patron, d'une autorité publique, d'un religieux respecté ou de n'importe qui d'autre, bref, le fait de vouloir se rapprocher du pouvoirs par les moyens les plus vils n'est pas nouveau.
Non bien sûr, ça n'a rien de nouveau. Ce qui est nouveau et historiquement inédit, c'est l'absence totale de contre-pouvoir au pouvoir de l'argent et au cynisme.
- Citation :
- J'ai de plus en plus l'impression que peu importe l'éloignement géographique ou temporel, tout les conflits et comportements des individus en société ne relèvent pas de l'idéologie dominante à ce moment précis mais tout simplement de la nature humaine.
Je ne pense pas que la nature humaine ait changé depuis l'aube de l'humanité. En revanche, toutes les sociétés durables et équilibrées ont fixé un certain nombre de règles pour maintenir une harmonie sociale. Le pouvoir de l'argent introduit et intronisé par la démocratie libérale n'a désormais plus aucun frein. Les pires vices de la nature humaine peuvent donc s'exprimer en toute liberté, sans même être désignés comme des vices.
- Citation :
- C'est peut être ça qui sépare l'homme de l'animal, l'intérêt personnel qui guide les individus de manière quasi-instinctive au détriment de l'intérêt général du groupe. Il me semble que chez la plupart des animaux la survie du groupe est primordiale et prime parfois sur l'instinct de survie.
Ce qui sépare l'homme des autres animaux, c'est son degré de conscience. Conscience qui lui permet d'élaborer des stratégies pour faire primer son intérêt personnel sur celui des autres. Effectivement, à l'état de nature, l'humain est un monstre d'égoïsme au potentiel intellectuel redoutable. Cependant, toutes les grandes civilisations ont été bâties sur une morale, un ensemble de valeurs (notamment l'héroïsme, l'esprit de sacrifice, de partage...) qui leur ont permis de perdurer et de dominer les autres civilisations. Notre civilisation actuelle est en déclin et c'est pour cela que tu t'interroges. Toutefois, si tu analyses les autres animaux (les primates par exemple), tu constateras que leur degré d'égoïsme est proportionnel à leur degré de conscience, puisqu'ils sont amoraux.
En fait, d'un certain point de vue, le libéralisme amoral est une régression vers l'animalité. | |
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