Attention: cet album est mauvais, à tel point que j'ai encore du mal à y croire. Umskiptar dure plus d'une heure; j'ai du mal à imaginer quiconque écouter l'album entier sans appuyer sur avance rapide ou sans péter un câble. À mon avis, seul un moine bouddhiste pourrait réussir cet exploit. Si vous voulez essayer, sincèrement bonne chance.
Maintenant entrons dans le vif du sujet. Comme beaucoup d'entre vous, je suis un inconditionnel des vieux Burzum. J'ai acheté Belus et Fallen, que j'ai trouvés plutôt décents, bien qu'assez répétitifs et largement inférieurs aux classiques des années 90.
Or Umskiptar est pire - bien pire. Bien que la production soit inchangée, tous les bons éléments des précédents albums manquent à l'appel. Umskiptar se résume à une série d'arpèges ennuyeux, joués lentement et répétés pendant plus de 7 minutes sur chaque chanson, pendant que Varg récite les paroles avec sa voix normale, ou en employant des vocaux black faiblards de temps à autre. Parfois il utilise un chant mélodieux en suivant la mélodie principale, mais son chant est aussi peu inventif que faible.
À propos, les guitares et la batterie manquent cruellement d'inventivité aussi. Elles ne font que répéter les mêmes mesures tout au long des morceaux. On dirait un véritable copier-coller, car chaque mesure sonne exactement pareille que la précédente. Les parties de guitare soliste sont tellement médiocres qu'elles rentrent par une oreille et ressortent aussitôt par l'autre. En fait, l'album entier sonne comme une méthode d'apprentissage de la guitare, ou comme un poème sans rimes interminable et incompréhensible récité sur un fond sonore mélodique et rythmé.
Ajoutez à tout ceci les défauts des deux albums post-carcéraux du groupe à membre unique (qui comportaient au moins des mélodies accrocheuses et des moments de transe), et vous obtenez Umskiptar. Grâce à Youtube, je n'achèterai jamais cette daube, et je n'ai guère envie de réitérer cette pénible expérience auditive.
Seul passage correct repéré: les 30 premières secondes au début de "Valgaldr".
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