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 Entre les murs

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H.N.
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H.N.


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Date d'inscription : 12/10/2010

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MessageSujet: Entre les murs   Entre les murs EmptyLun 7 Avr - 0:36

Entre les murs
Laurent Cantet
2008


Entre les murs présente la particularité d'être l'adaptation cinématographique d'un livre autobiographique dont l'auteur joue le héros, en l'occurrence un prof de français affecté dans un lycée réputé difficile. Cet auteur-comédien incarnant son propre rôle dans la vie (c'est toujours dans son propre rôle qu'un acteur est le meilleur) n'est autre que François Bégaudeau, ancien chanteur du groupe de punk français Zabriskie Point.

Ainsi Entre les murs montre une confrontation entre deux types de figures rebelles: le Blanc trentenaire de gauche ex-punk, et les Afro-Maghrébins dit "racailles" biberonnés au Coran, au foot et au rap. Ironiquement, on voit bien l'artificialité de la rébellion de l'ancien punk, devenu prof de français (profession conformiste s'il en est) au grand cœur, spécialiste des causes perdues, limite homo sur les bords (mais le film garde jusqu'au bout le secret de l'orientation sexuelle de François Bégaudeau, laïcité oblige, n'est-ce pas?), face à de jeunes issus de l'immigration afro-maghrébine qui ne respectent que la force et les traditions de leur pays d'origine. Dialogue de sourds entre une société complètement dégénérée, efféminée, pourrie par la tolérance et l'illusion de l'égalité (aboutissant forcément à l'hypocrisie, puis à la violence par incompréhension), et des enfants d'étrangers aux valeurs bien plus simples (pour ne pas dire simpliste, vu l'infériorité intellectuelle de certains), mais finalement bien plus naturelles.

Trêve de considérations politiques. Si je dois parler d'Entre les murs, je ne peux qu'en dire du bien: louer son ultra-réalisme, la spontanéité des acteurs, la finesse du scénario et des dialogues... Le film évite habilement les caricatures et développe toute une palette de nuances, sans pour autant faire de concessions sur le dévoilement sans fard d'une réalité brutale et inquiétante. Il dresse notamment un tableau fidèle des rapports ethniques entre les différentes populations immigrées selon leur origine (asiatique, maghrébine, africaine, antillaise, euro-française), ainsi que des rapports égalitaires entre profs et élèves.

Le sommet est atteint lors de la scène finale du conseil de discipline, où la mère de Souleymane, ne parlant pas un mot de français, demande à son fils de lui traduire les messages des profs. Chapeau bas pour le jeu remarquable des acteurs, autant les profs que la mère de Souleymane: rarement un film aura montré avec tant de contraste l'antagonisme irréductible entre l'Occident libéral - obsédé par le(s) droit(s) et les démarches administratives - et l'Africain ex-colonisé néo-colon (revendiquant à la fois son origine avec fierté, mais honteux de sa flagrante infériorité et traduisant son propre manque de confiance en soi par de l'agressivité).

Bravo aussi à François Bégaudeau qui brosse malgré lui l'auto-portrait satirique du prof en manque d'autorité, complètement perdu entre sa camaraderie simulée avec les élèves et ses sanctions colériques suivies de remords ("Souleymane va-t-il se faire expulser?"), à la virilité et à l'orientation sexuelle incertaines (on veut savoir!), et enfin frappé par le syndrome de Stockholm avec ses élèves perturbateurs.

Plus vraie que nature aussi, la prof gauchiste qui débarque en salle des profs pour dénoncer la rafle des parents clandestins d'un élève; c'est la même prof qui prend partie pour les élèves lors de leur altercation avec François Bégaudeau et qui répète leurs rumeurs au directeur du lycée. Effectivement avec des profs comme ça (d'un côté le mou du cul sans autorité et de l'autre la militante immigrationniste forcenée), on comprend mieux pourquoi l'Éducation nationale engendre massivement des délinquants, des psychopathes, des trafiquants et des rappeurs afro-capitalistes.

Bien entendu le contenu de cette critique reflète mes propres positions idéologiques, et je serais curieux de connaître les analyses que produiront d'autres personnes, mais Entre les murs n'a nul besoin d'exégèse pour faire office de film militant tant la réalité qu'il décrit est criante d'absurdité. Un simple visionnage suffit pour dénoncer tous les travers de l'enseignement trotsko-libéral, de l'immigration extra-européenne, du multiculturalisme et de l'égalitarisme.  

Seul écueil à ce réalisme digne d'un roman naturaliste: lorsqu'à la fin, Esmeralda déclare être une fervente lectrice de Platon, on n'y croit pas une seconde. S'imaginer qu'une gamine maghrébine inculte pourrait comprendre La République relève justement de l'angélisme béat que dénonce Entre les murs (malgré lui?).

La question que je viens de poser entre parenthèses reste en suspens. Les personnes qui ont tourné, réalisé et produit ce film sont-elles conscientes de la bombe idéologique qu'il représente? Étaient-elles naïves au point de croire que les spectateurs ne retiendraient que les éléments happy end de l'intrigue, sans tirer de conclusions alarmistes sur la profondeur de la problématique soulevée par le film? Avec les Français, on ne sait jamais, les limites de la connerie idéologisée sont tellement lointaines...

Malheureusement, pour conclure cette critique, je ne vais pas faire preuve d'autant de finesse que cet excellent film:

Je suis pour le paternalisme.
Je suis pour la hiérarchie entre le professeur et ses élèves, et éventuellement pour les sanctions physiques si l'élève n'est pas foutu de respecter les consignes qu'on lui donne sans faire preuve d'insolence et de menaces.
Je suis pour l'enseignement du bilan positif de ce que fut l'Empire français.
Je suis pour l'expulsion des immigrés clandestins, que leurs gosses soient scolarisés ou non. C'est le fait que des gosses de clandestins soient scolarisés qui est scandaleux, pas l'expulsion légale et légitime des clandestins.
Je le suis au nom du socialisme  et de la lutte contre le capitalisme matérialiste, métisseur et éco-destructeur, donc au nom des valeurs prétendûment portées mais trahies par la gauche française traditionnelle.

Je baise la fRance (au sens figuré), et j'encule l'Afrique (au sens propre).
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