le polythéisme germano-nordique: un culte des ancêtres?

Penchons-nous sur deux définitions que nous donne le Petit Robert de 1989:

Citation :

. ASES
Mythologie germanique. Une des familles de dieux germaniques où figurent Odin, Thor, Balder. Elle s'oppose à celle des Vanes, avec qui elle lutte puis se réconcilie. Elle semble refléter, au plan mythologique, la classe des chefs et des guerriers opposée aux cultivateurs.

Citation :

. VANES
Mythologie germanique. Une des familles de dieux germaniques où figurent Njördhr, Freyr, Freyja. Ce sont des dieux de la fertilité opposés aux Ases. Culte surtout en Scandinavie.

Selon certaines hypothèses, les termes Ase et Asie auraient une étymologie commune. Ainsi, les Ases représenteraient les envahisseurs indo-européens venus d'Asie centrale qui ont subjugué les autochtones européens de l'époque (représentés par les Vanes). On retrouve la même opposition entre deux races divines dans la religion hellénique, avec les Titans et les Olympiens:

Citation :

. OLYMPE
Montagne sainte du polythéisme grec, l'Olympe abrite sur sa cime la plus haute le palais de Zeus où se réunissent les Olympiens pour délibérer ou pour festoyer. On confondit peu à peu les hauteurs grandioses et inaccessibles de la demeure divine avec le ciel, qui devint synonyme d'Olympe. C'est dans les mythes théogoniques relatifs à l'Olympe des Hellènes que la religion naturiste préhellénique s'humanise, les divinités chtoniennnes d'origine orientale perdent leur prépondérance au profit des divinités ouraniennes, un équilibre des éléments mâle et féminin s'établissant. Ainsi les Olympiens, après avoir vaincu les Titans et, plus tard, les Géants et le monstre Typhon qui représentent les forces chaotiques et désordonnées, sont constitués en société familiale, dont le caractère patriarcal deviendra net avec l'apport culturel des Doriens.

Opposition entre une race de divinités guerrières, masculines, aristocratiques (arya = "noble" en sanskrit => Aryen), et une race de divinités féminines, liées à la terre et à la fertilité.
Finalement, les fameux religions dites païennes/polythéistes de l'Europe antique, à l'instar de l'hindouïsme ou du mazdéisme, constituaient un culte des ancêtres doublé d'une tradition de transmission héréditaire du statut social (=> société de caste).

Tout à fait. Et d'ailleurs dans bien des textes les rois germaniques se réclamaient descendants directs de tel ou tel dieu.