Rock Anti Capitaliste
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 Vraie droite et fausse gauche

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H.N.
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H.N.


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Date d'inscription : 12/10/2010

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MessageSujet: Vraie droite et fausse gauche   Vraie droite et fausse gauche EmptyLun 10 Aoû - 3:26

J'aimerais préciser en préambule que les notions politiques de "gauche" et de "droite" (qui proviennent du contexte historique de la Révolution française de 1789 et qui restent propres au régime de la démocratie libérale) sont - aujourd'hui en 2015 - légèrement voire fortement dépassées, rendues presque obsolètes par des clivages beaucoup plus marquants (comme la géopolitique, les mœurs, la morale, entre autres). Conscient toutefois de l'héritage culturel de ces notions  basées sur un dualisme oppositionnel, je ne cherche pas à les nier mais à les relativiser. Tout en relativisant leur importance, je garde à l'esprit que, dans le domaine rhétorique autant qu'idéologique, ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Le but de cet article sera donc d'éclairer les esprits confus, car une personne qui énonce des idées confuses ne sera jamais en mesure de cerner les problèmes et donc d'y apporter des solutions concrètes.

Pour entrer dans le vif du sujet. Depuis une quinzaine d'années passée à graviter dans la mouvance nationaliste, j'entends régulièrement une même rengaine imbécile, toujours la même malgré le temps qui passe et les évènements qui s'accélèrent. Cette rengaine radote: "nous sommes la vraie droite". Sous-entendu: la vraie droite qui n'a pas trahi ses propres valeurs, qui n'a pas été corrompue par la gauche, qui est restée pure. Sous-entendu: la droite actuelle n'est plus "de droite", elle a viré de bord idéologique à force de pactiser ou même de négocier avec la gauche; elle a trahi par manque de dureté idéologique, d'intégrité, par excès de compromis.

Il y aurait donc - selon cette rengaine imbécile, selon les bouches et les claviers qui la radotent - une "vraie" et une "fausse" droite, mais une seule gauche, de la sociale-démocrate à l'extrême, une seule gauche toujours aussi active, puissante et nuisible - et unie malgré les apparences. "L'extrême-droite" serait un terme mensonger, accusateur pour désigner la vraie droite, une anathème lancée à la fois par la gauche et par la fausse droite complice. Toujours en suivant cette logique, je ne serais moi-même pas vraiment quelqu'un "d'extrême-droite", mais juste un homme de droite intègre diffamé par ses ennemis idéologiques. Jusqu'ici, ça se tient. Sauf si...

Et si on inversait la logique? Si on se mettait à considérer qu'en fait, c'est la gauche qui a trahi ses propres valeurs, et que la droite a toujours été opposée à nos idéaux nationalistes? Que la droite a toujours été ploutocratique, spéculatrice, exploiteuse, en un mot, bourgeoise? Si on se mettait à parler de "vraie gauche" et de "fausse droite"? Après tout, quelle est la pire incarnation du capitalisme apatride et métisseur? Les Etats-Unis d'Amérique. Quelle fut l'apogée de leur impérialisme militaire et politique? La présidence de Ronald Reagan, figure admirée des libéraux du monde entier (un argument revient souvent dans les mérdias: le programme du FN des années 80 était "reaganien" et "ultra-libéral"). Y a-t-il un seul homme politique de droite qui ait su appliquer nos valeurs de façon concrète? Je n'en vois aucun. De Gaulle, la référence moralement obligatoire des nationalistes français? Réponse 1: la "résistance" et les Alliés (en d'autres termes: pro-communiste soviétique et antifasciste). Réponse 2: l'Algérie ex-française. Pourtant de Gaulle était bien de droite, et pas libéral. Alors oui, je crois qu'on peut englober tous les hommes politiques de droite d'après 1945 dans le même sac à merde. Alors oui, il y a une seule droite, et c'est notre ennemie.

Mais alors, où est la vraie gauche? La fausse gauche, elle est partout: du P"S" qui n'a plus rien de socialiste, qui n'est presque même plus social-démocrate, qui regorge de Fabius, de DSK et autres libéraux à prépuce raccourci, au NPA avec son postier du XVIème arrondissement et au Front de Gauche avec son ex-sénateur franc-maçon, en passant par les "Verts" et leur pseudo-écologisme qui cache la forêt de leur humanitarisme pleurnichard et des émanations de divers groupes de pression (homosexuel, juif, féministe...). Mais où est la vraie gauche? Certes, le PC de Georges Marchais assimilait déjà l'immigration et le chômage de masse dans les années 80. Mais aujourd'hui, le PC cubain se met à applaudir le mariage gay comme un progrès social, alors on peut se demander si le ver n'était pas déjà dans le fruit, surtout quand on sait que "l'antisémitisme" était un crime passible de la peine de mort dans l'URSS de Lénine.

La gauche, qu'elle soit extrême ou parlementaire, est la mauvaise conscience de la bourgeoisie. La gauche, c'est le bourgeois qui sait qu'il fait partie d'une génération d'exploiteurs, qu'il profite de privilèges générés par cette exploitation et qui veut continuer à en profiter, mais qui se sent tellement coupable que sa culpabilité jaillit par tous les pores de sa peau. Il se sent coupable, alors il s'invente un rôle (en inversant les rôles): la révolution, la liberté, l'égalité. Il se sent coupable, alors il se trouve un bouc-émissaire: le fascisme, la police, le patronat, l'Etat. Derrière toute cette comédie, quand on gratte le vernis des manipulations d'intellectuels juifs (Dray, Finkielkraut, BHL...), il reste toujours la mauvaise conscience du bourgeois qui veut à la fois les privilèges de l'exploiteur et le prestige de l'exploité. Faussement naïve, la gauche est la plus cynique. La gauche est fausse.

"Le prolétaire est un bourgeois qui n'a pas réussi", écrivait Céline.

Mais alors, où est la vraie gauche? On peut la trouver chez les SA des années 30, ceux qui voulaient s'allier à l'URSS et renverser le capitalisme quand Hitler a préféré leur planter la nuit des longs couteaux dans le dos en s'alliant avec les industriels et les milieux d'affaires allemands. On peut la trouver chez les fascistes italiens (Mussolini issu du parti socialiste italien) ou français (Doriot issu du PCF). On peut la trouver aujourd'hui chez Alain Soral et son réseau Egalité & Réconciliation. Mais tous ces gens et mouvements sont désignés comme apparentés à "l'extrême-droite". A tort ou à raison, franchement on s'en fout: pourquoi devrait-on se justifier face à l'ennemi? Si l'ennemi nous qualifie de démons, alors nous sommes des démons. Mais s'il nous assimile à quelque chose qui se compromet, qui fait partie de la norme d'une société viciée, alors c'est plus grave. Dans l'anathème "extrême-droite", c'est le terme "droite" qui me dérange.

J'en reviens à ce que je disais au début: "gauche" et "droite", même merde, les deux facettes d'un même système pourri. Mais ce n'est pas pour autant que je vais pouvoir continuer à supporter les imbécillités de ceux qui se réclament de la "vraie droite", parce qu'ils sont coupables soit d'inculture, soit de haute trahison idéologique et morale.

Déjà dans les années 30 et 40, Hitler et Degrelle (pour citer les plus connus et lus) disaient tout le mal qu'ils pensaient de la droite conservatrice bourgeoise et exprimaient l'ampleur du fossé qui séparent leurs idées et leurs valeurs (aux bourgeois) des nôtres (nous autres nationalistes sociaux/radicaux/écologistes etc). Récapitulons pour les incultes.

Nos valeurs, c'est le travail. Le travail est pour nous à la fois un but et un principe. Un principe parce que la vie est un combat et qu'il faut constamment lutter pour survivre - physiquement, physiologiquement et mentalement. Réfléchir pour résoudre les problèmes, résister aux microbes et aux virus, se contraindre pour s'adapter, surmonter les épreuves pour aller de l'avant. Un but parce que nous sommes venus sur Terre - ou plus exactement, nous avons été mis au monde - pour accomplir ce que Crowley appelait la Grande Œuvre, the Great Work. Dans la société traditionnelle que nous présentons comme modèle, les métiers se transmettent de père en fils, par les gènes. Le destin se confond avec la naissance. Travailler revient à accomplir son destin pour rester en harmonie avec le Cosmos. Celui qui rompt le cycle du destin amène le chaos.

Nos valeurs, c'est aussi l'honneur. L'honneur: une notion qui existe chez d'autres civilisations (cf le Bushido des samouraïs japonais), mais qui ne connaît aucun équivalent chez les bourgeois et les marchands. Ces derniers connaissent l'honnêteté, la politesse et les bonnes manières (les conventions sociales pour élargir). Ils pratiquent ces valeurs par calcul: ils sont honnêtes parce qu'ils doivent entretenir une bonne réputation pour pouvoir faire des affaires. Ils sont polis parce qu'ils veulent pacifier les relations humaines par des conventions et des règles (pour éviter d’en venir aux coups). Ils veulent dominer sans faire la guerre ni raisonner: juste en possédant les richesses.

L'honneur, c'est ce qui poussait certains gentilshommes à se battre entre eux jusqu'à ce que mort s'ensuive pour un mot de travers. Ni par irresponsabilité, ni par goût du sang, ni par orgueil démesuré, mais parce que la Vérité est sacrée, et parce qu'ils ne toléraient pas qu'une bouche humaine puisse la profaner impunément.

C'est la disparition de l'honneur dans notre société qui engendre les torrents d'insultes plus ou moins anonymes sur les réseaux sociaux ou les sites de vidéos en ligne. Lorsque les mots perdent leur sens, on se met à les employer à tort et à travers. Si on peut souhaiter la mort de quelqu'un sans conséquence, alors pourquoi ne pas exprimer sa haine? De toute façon on ne risque plus qu'une seule chose: de recevoir des insultes ou des menaces en retour. Parce qu'il n'y a plus d'honneur dans notre société (à cause du règne des bourgeois et des marchands), même les gens les plus nobles en sont réduits, par nivellement par le bas, à se comporter comme les pires déchets humains. Parce qu'il n'y a plus de valeurs morales communes et partagées sincèrement dans notre société, les émotions et les pulsions bestiales ont pris le relais. Privés de notre raison et de notre morale, nous sommes à la fois en proie au retour du bestial refoulé, tout en continuant à subir la torture inquisitive de la conscience (pourquoi sommes-nous là s'il n'y a ni dieu ni guide ni but?). Mais je m'égare.

Le progrès fait aussi partie de nos valeurs. Le progrès, cette valeur de gauche. Mais que souhaite fondamentalement un nationaliste? L'évolution favorable des conditions de vie de son propre peuple. Donc le progrès. Nous sommes des progressistes! Nous ne voulons pas conserver la situation bancale en s'accommodant de ses tares et en profitant de ce qui fonctionne correctement. Nous ne voulons pas considérer que la situation était sans doute pire avant et qu'elle sera sans doute pire après. Nous ne voulons pas nous arranger avec le réel! Jamais! Nous voulons créer et transformer. Nous pouvons être réactionnaires (c'est-à-dire: vouloir revenir à une situation antérieure) si nous considérons les événements récents comme une régression. Nous pouvons, si nous passons d'un état neutre à un état mauvais, vouloir revenir à l'état neutre qui précédait l'état mauvais. Mais vouloir rester à l'état mauvais?* C'est cela, le conservatisme... Sommes-nous conservateurs? Ou plutôt, reformulons la question: un nationaliste peut-il être conservateur?

Je pense que non, pour les raisons suivantes: un nationaliste devient nationaliste parce qu'il ressent que son peuple, sa nation, sa communauté est en danger. Le nationalisme est une réaction. Le nationalisme est donc un phénomène politique relatif à certains contextes historiques. (Je parle bien du nationalisme en tant que phénomène politique, en tant que mouvance politique.) L'attachement à son peuple, région, communauté, pays, continent d'origine est une préférence individuelle passive, un sentiment. Veillons à distinguer le nationalisme du patriotisme: le nationalisme est un mouvement de défense de sa propre communauté envers des facteurs extérieurs. Le patriotisme est une glorification des symboles de la nation personnifiée par l'Etat (c'est pourquoi le patriotisme est pourri dans l'œuf: la personnification de la nation par l'Etat étant déjà une imposture, la glorification de ses symboles n'est plus qu'un rituel athée et spectaculaire d'intégration sociale).

Revenons à notre question: le nationaliste peut-il être conservateur? Nous venons de voir que la pulsion nationaliste constitue une réaction face à un danger. Comment un nationaliste censé pourrait-il vouloir maintenir en l'état une situation de crise qui pose danger? Il peut y avoir des conservateurs patriotes, des conservateurs à tendance nationaliste, peut-être même des nationalistes à tendance conservatrice, mais certainement pas des nationalistes conservateurs. Mais nous jouons sur les mots, et ces étiquettes virtuelles ont peut-être moins d'importance théorique que la réalité des rapports de pouvoir.

Toute la difficulté de ma réflexion consiste à faire la part entre l'importance relative de la théorie et la nécessité d'une articulation cohérente entre 1) la théorie, 2) le discours et 3) les actes. Pour que les actes soient justes, cohérents et censés en aval, il faut que la théorie soit censée en amont. Alors comment peuvent se prétendre "nationalistes/dissidents" des gens qui se réclament de la "vraie" et "pure" droite, celle de la bourgeoisie qui exploitait les ouvriers et les miniers au XIXème siècle pour quelques francs de plus, celle qui a importé des immigrés en Europe pour les substituer au prolétariat blanc, celle qui a dressé les femmes contre les hommes en leur présentant l'entrée dans les conditions de travail du marché capitaliste comme un progrès et une émancipation, celle qui nous impose une dette imaginaire correspondant à des montants toujours plus exorbitants dont il faudrait rembourser les intérêts? Celle qui nous parle de "croissance" et de développement alors qu'elle continue à nous imposer un régime totalitaire qui détruit l'âme humaine et la planète Terre? Celle qui justifie la publicité, cette vaste entreprise de manipulation des cerveaux visant à nous imposer subrepticement des besoins inutiles pour nous vendre des produits tout aussi inutiles? C'est cela, "l'honnêteté" des bourgeois? Moi j'appelle cela: mensonge, escroquerie, filouterie.

Alors, s'il faut absolument se définir sur l'échiquier politique, je dirais que je ne suis ni de droite, ni de gauche, mais certainement plus proche d'une "vraie gauche" qui n'a jamais existé en France que de la vraie droite qui continue à faire des ravages mentaux, y compris au sein du P"S" ou du FN. Et s'il faut se définir de façon plus précise, les termes ne manquent pas: nationaliste, socialiste, écologiste, racialiste, élitiste.

Pour une économie dirigée, encadrée et au service de la communauté nationale et raciale.
Pour la défense de notre race blanche européenne, de son héritage culturel et de ses valeurs immortelles.
Pour une hiérarchie entre les peuples, entre les groupes, entre les individus, selon leur mérite, selon leur travail, mais aussi selon leur naissance ("Some are born to sweet delight / Some are born to endless night" - William Blake).
Pour une écologie autoritaire, qui reconsidèrerait la place de l'être humain au sein du règne animal et de l'écosystème terrestre (dont les ressources sont limitées).
Pour qu'une nouvelle élite émerge du peuple, des classes moyennes, de la bourgeoisie anoblie et de l'aristocratie embourgeoisée, pour que cette nouvelle élite se dresse avec fierté, force et courage pour prendre le pouvoir par tous les moyens nécessaires et rétablir un régime juste, sain et harmonieux en Europe.


En conclusion... Si votre interlocuteur défend au cours de la conversation l'un des éléments suivants: les "droits de l'homme", la liberté, la démocratie, l'Occident, la liberté d'entreprendre, l'économie de marché, la croissance, le développement... Vous pouvez commencer à charger votre arme.


* Nous pouvons, par stratégie, souhaiter qu’une situation empire afin qu’elle aboutisse à une crise susceptible d’engendrer une réaction salvatrice ; cela n’est pas le choix du conservatisme, mais du pis-aller.
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MessageSujet: Re: Vraie droite et fausse gauche   Vraie droite et fausse gauche EmptyMar 18 Oct - 2:04

"Le malheur en tout ceci, c’est qu’il n’y a pas de peuple, au sens touchant où vous l’entendez, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu’à devenir exploiteur. Le prolétariat héroïque, égalitaire, n’existe pas. C’est un songe-creux, une faribole, d’où l’inutilité, la niaiserie écœurante de toutes ces imageries imbéciles, le prolétaire en cotte bleue, le héros de demain et le méchant capitaliste repu à chaîne d’or. Ils sont aussi fumiers l’un que l’autre. Le prolétaire est un bourgeois qui n’a pas réussi. Rien de plus, rien de moins."

extrait d'une lettre de Louis-Ferdinand Céline à Élie Faure, juillet 1935
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