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 La Souris Déglinguée - concert du 9 Mai 2015 à l'Olympia (compte-rendu)

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H.N.
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H.N.


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Date d'inscription : 12/10/2010

La Souris Déglinguée - concert du 9 Mai 2015 à l'Olympia (compte-rendu) Empty
MessageSujet: La Souris Déglinguée - concert du 9 Mai 2015 à l'Olympia (compte-rendu)   La Souris Déglinguée - concert du 9 Mai 2015 à l'Olympia (compte-rendu) EmptyMer 13 Mai - 13:35

J'arrive avec une demi-heure de retard et je vois qu'il y a déjà une longue file d'attente devant l'Olympia. Quasiment que des skins et des punks, tous âges confondus, bière à la main. Je fais la queue, je prends mon billet en entrant, je traverse le hall de l'Olympia et je vais directement dans la salle, qui est pleine à craquer. Un groupe est en train de jouer un classique des années 80 ("Mort pour la France"). Je demande à un skin à côté de moi de quel groupe il s'agit.
"C'est RAS!
- Une reprise de RAS, ou les vrais RAS?
- Non c'est pas une reprise! répond le skin d'une voix excitée. C'est la surprise du soir, chaque vieux groupe joue un de ses classiques!"
Ensuite vient une apparente reformation des Swingo Porkies avec une figure des SHARP parisiens au chant. "Un jour viendra", puis "Un monstre est en moi", version raccourcie et amputée des chœurs. Je chante le refrain à tue-tête. Fin et premier entracte: visiblement, j'ai manqué quelque chose.

Je passe au vestiaire puis j'évalue la foule du regard. Il y a beaucoup de monde, beaucoup trop de monde pour moi. Surtout des vieux skins avec leur copine, voire leurs enfants. Quelques punks à chien au look traditionnel. Quelques Noirs qu'on croirait sortis d'un tract de propagande du SHARP. Quelques vieilles gothiques rescapées des années 80. Pas mal de gens normaux qui ont visiblement appartenu à une tribu urbaine dans les années 80 mais sont désormais rangés. Cheveux rasés, ventripotents, festival de looks de rockeurs agressifs, mais pas de costard cintré - cravate - chapeau stylé ska comme je m'y attendais. Je me dis que les mecs ont presque la soixantaine et qu'ils sont encore préoccupés par leur look comme des ados; bref, petit moment de solitude.

Puis LSD arrive sur scène et entame son set. "Kamikaze rock'n'roll", ça commence plutôt bien. J'entends surtout la grosse caisse, la caisse claire, la basse et le chant. Les cymbales sont inaudibles, à part la charleston. Les guitares sont écrasées par la section rythmique et la suramplification appauvrit les mélodies. Au bout de quelques chansons, je suis obligé de me rendre à l'évidence: le son est horrible. Je réalise que je suis en train de passer un mauvais moment et que je n'aime pas le public. Autour de moi, je vois un mec qui titube, s'écroule sur son voisin qui le retient, et finit par s'allonger par terre. Il est à peine 21h et il est déjà cuit. Quand je sors de la salle faire un tour, je vois d'autres types ivres-morts affalés dans un coin. Fatigué, je cherche à m'asseoir ou à m'adosser au mur, qui agit malheureusement comme un caisson de résonance des fréquences basses. Je commence alors à comprendre qu'il faut s'éloigner des axes des hauts-parleurs situés sur les côtés, et donc se rapprocher du milieu de la foule. J'essaye tant bien que mal de me frayer un chemin courtoisement, mais dès que j'avance je me fais pousser par des vieux qui ne veulent pas que je gâche la vue de leur post-bird de 40 cm de moins qu'eux. Ambiance virile, il faut jouer des coudes; malheureusement je ne fais pas 120 kilos ni 2 mètres de large, sans compter que je me trimballe un moral de plomb. Résigné à partir pour mettre fin à cette mauvaise soirée, je croise par hasard une amie qui me guide jusqu'à la barrière en face de la scène.

Un véritable combat pour l'espace vital s'engage alors. Il faut résister à la tornade du pogo sans céder le moindre mètre, sous peine de se faire arracher de la barrière et de se faire recaler en pleine zone de guerre. Pendant quelques chansons, je deviens un linge trempé (de sueur) qui tournoie dans une machine à laver. La bonne nouvelle: le son est indiscutablement meilleur qu'à l'arrière. En fait, les gens se bagarrent pour être le plus près possible de la scène parce que c'est là que le son est le meilleur. Forcément, puisqu'on entend mieux le son pur des amplis et de la batterie, et moins le repiquage immonde des enceintes. Ceci dit, la bonne nouvelle est toute relative, parce que c'est pas évident d'arriver à se concentrer sur la musique tout en criant dans l'oreille de sa voisine, en cherchant un truc qu'on a perdu par terre, et en étant chaque seconde compressé vers l'avant puis happé vers l'arrière. C'est sûrement le pogo le plus violent que j'ai connu, mais j'ai peu d'éléments de comparaison vu que je déteste ça et que je me tiens bien éloigné en général.

Quand je sors de la fosse je suis littéralement lessivé. J'aurais pas pu tenir plus longtemps; j'ai pourtant dû y rester pendant 4 chansons: "Cœur de Bouddha", une reprise de Wunderbach, "Les parents à Chantal" et merde j'ai oublié.

Bilan de la soirée:
- 37€ de claqués
- massacre en règle de mes tubes favoris "Beaucoup de libertés" (dont le tempo quaternaire chaloupé s'est mué en binaire lourdingue)  et "Jeunes Voleurs" (putain, le son... vite, je réécoute l'originale pour me purger de ce souvenir horrible)
- mauvaise ambiance, entre bobos qui s'auto-photographient avec leur iPhone, skins avinés, birds cinquantenaires sur le retour et vieux rockeurs mal embouchés
- une grande salle avec un son très typé musique commerciale (techno, hip hop ou rock moderne)
- un écran de projection avec des visuels ringards qui réunissent tout ce qui a mal vieilli dans l'esprit des années 80 (cf les paroles du groupe et leur antiracisme digne de la série Seconde B, pour les connaisseurs)
- une bonne rencontre
- j'aime pas les skins
- je hais les concerts.
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