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 Dissection - The Somberlain

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H.N.
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H.N.


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Date d'inscription : 12/10/2010

Dissection - The Somberlain Empty
MessageSujet: Dissection - The Somberlain   Dissection - The Somberlain EmptyMer 26 Fév - 9:20

1993. Après quelques démos remarquables de death metal vieille école qui rappellent leurs excellents compatriotes de Nihilist/Entombed, Dissection signent chez No Fashion pour sortir leur premier album The Somberlain. La bande à J. Nötveidt est passée du death metal vieille école (post-thrash) au mélodeath si caractéristique de la Suède. Cependant, 1993 est aussi l'année de l'explosion du phénomène True Norwegian Black Metal, qu'aucun métalleux scandinave ne peut ignorer.

Du coup, The Somberlain mélange allègrement mélodeath à la suédoise et black metal à la norvégienne, en délaissant le death vieille formule au profit d'influences NWOBHM. Mélange parfois incongru, qui m'amène à toucher du doigt le principal défaut de cet album: son problème d'orientation. Ce problème est partagé par Marduk au début des années 90, mais résolu sur Those of the Unlight: alors que Marduk se lancent dans un concours de vélocité avec les Norvégiens, Dissection semblent plutôt lorgner vers les podiums académiques de l'industrie musicale - en plus clair, vers la pop du metal extrême (l'évolution du groupe après la sortie de prison de J. Nötveidt le confirmera).

The Somberlain sonne à certains égards comme un pot-pourri de Dark Tranquillity et de Mayhem. D'aucuns qualifient l'album de "maléfique": je ne partage pas leur avis. The Somberlain est trop propre, trop finement travaillé, trop bien produit pour cela. On est loin de la sauvagerie des titres studio (au mixage improbable) de Mayhem avec Dead au chant, loin des pains et des braillements morbides du Live in Leipzig, et seuls certains riffs s'approchent de la noirceur démoniaque du monumental De Mysteriis Dom Sathanas.

The Somberlain sonne plutôt mélancolique, byronien, romantique, néo-classique. Les interludes de guitare acoustique ressemblent à des études du XVIème siècle. Les riches mélodies tissées par le duo des guitares électriques construisent une ambiance studieuse, académique, laborieuse. Les thèmes plus lents et graves et la teneur des textes confirment la totalité relativement sombre de l'ensemble, mais ce côté sombre est loin d'être flagrant à la première écoute.

On sent que le groupe a bien répété et maîtrise parfaitement son répertoire. Je ne parlerai pas de maturité puisque l'orientation reste incertaine. D'autre part, il arrive que les musiciens fassent non pas un break, mais une pause, un ralentissement en guise de transition. S'agit-il d'un défaut de composition?

En revanche, mention spéciale pour l'enchaînement "The Grief Prophecy / Shadows Over A Lost Kingdom", point culminant de l'album où le groupe parvient à concilier son passé et son présent avec brio.

Même s'il comporte des longueurs et du remplissage, The Somberlain comporte aussi des riffs de tueur qui restent en tête bien longtemps après l'écoute. Un riff de "Black Horizons" sera d'ailleurs repompé par les Norvégiens de Morgul sur leur "River of the Princess". Comme quoi les Norvégiens peuvent aussi s'inspirer des Suédois, parfois.

Bref, The Somberlain est un album à connaître d'un point de vue historique, mais pas un chef d'oeuvre absolu selon moi. La direction artistique est trop confuse. Storm of the Light's Bane, l'album suivant, est relativement similaire en terme de production et de composition, même si le côté mélodeath l'emporte encore plus sur le côté black. Les puristes qui ne supportent aucun mélange des genres se rabattront sur les démos du groupe, ou sur Enter The Moonlight Gate de Lord Belial (même genre de black mélodieux et professionnel, mais moins d'influences death/mélodeath).



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