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 - Brice de Nice -

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H.N.
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H.N.


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Date d'inscription : 12/10/2010

- Brice de Nice - Empty
MessageSujet: - Brice de Nice -   - Brice de Nice - EmptyDim 10 Mar - 22:40

Brice de Nice
James Huth
(2005)


Dans la vie, il y a des problèmes qui sont graves, et d'autres problèmes qui le sont moins.

Le fait que Brice de Nice n'ait aucun enjeu, aucun but, aucune optique de départ et ne comporte aucune critique sociale qu'on pourrait attendre d'une comédie satirique/parodique n'est pas grave en soi. Ce qui est grave, c'est que le film est censé être une comédie, mais que 90% (estimation basse) des gags ne sont pas drôles, les 10% restants m'ayant arraché au mieux un sourire (il s'agit d'ailleurs de répliques qui me feraient sourire dans n'importe quel contexte indépendant du film).

Non seulement les gags ne sont pas drôles, mais ils sont lourds et longs. Au lieu de prolonger une hilarité qu'ils n'ont pas déclenchée, ils s'enfoncent dans la vase. Ceci dit, Brice de Nice est sûrement hilarant pour un gamin de 4 ans, public auquel il est peut-être destiné.

Je parle directement des gags sans introduire le scénario du film car ledit scénario, volontairement absurde et insensé, n'est qu'un vaste prétexte pour placer les gags et les répliques. Pratiquement tout le film tourne autour d'une réplique-slogan à laquelle il se résume : le fameux "cassé".

Au niveau de la réalisation technique, Brice de Nice oscille entre le très professionnel et le très amateur. Certaines séquences avec effets spéciaux et images de synthèse sont plutôt réussies, même si on sent une forte inspiration chimique/psychédélique. Par contre, certains trucages sont terriblement bas de gamme, comme les pieds de Marius (Clovis Cornillac) ou les oreilles d'Élodie Bouchez. Visiblement l'équipe de tournage en était parfaitement consciente, puisque la caméra cherche systématiquement à les cacher en filmant de loin, avec un effet de flou ou très brièvement.

Au niveau du son, la musique est souvent incongrue, excessive, envahissante (on va me rétorquer qu'il s'agit d'un choix) ; les bruitages sont artificiels, et les doublages tellement peu crédibles qu'il est difficile de ne pas dissocier l'image apparaissant à l'écran d'un studio où les acteurs récitent leur texte devant un micro à côté d'une console de bruitages.

Au niveau de l'image, même problème de raccord. Beaucoup de remplissage dans ce film indigeste : des scènes quasiment copiées-collées, des extraits de Point Break, des ralentis, des accélérés, des images d'archives de surfeurs pour mimer la compétition de surf... On nage dans le bas de gamme évoqué ci-dessus.

D'après le générique, Jean Dujardin a co-rédigé le scénario. C'est marrant, je l'aurais deviné tout seul. En réalité le film entier ressemble à un long sketch de Jean Dujardin avec sa perruque blonde et ses grimaces (je précise que je n'ai rien contre Un gars, une fille, je trouve juste que Dujardin n'aurait jamais dû se mettre au cinéma). Enfin, je suppose qu'il s'agit là de la patte de Dujardin, car en fait le réalisateur James Huth n'a pas réussi à se décider entre la comédie musicale et la comédie loufoque franchouillarde. Il a donc mélangé allègrement les deux, pour le plus grand bonheur des spectateurs les plus jeunes.

Le problème n'est pas que l'équipe de tournage ait probablement utilisé des substances telles que la cocaïne et le LSD pendant le tournage de ce film ; le problème est qu'ils ont visiblement partagé leurs produits avec les acteurs, qui sont déjà particulièrement mauvais et cabotins. Être défoncé quand on est acteur n'est probablement pas le meilleur état d'esprit qui soit pour bien jouer son rôle, même si le rôle est débile en soi. Entre Jean Dujardin qui fait le clown tout en finesse, Clovis Cornillac qui arrête de bégayer au bout de 10 minutes de film (ayant peut-être compris qu'il joue très mal le bègue), Élodie Bouchez qui se contente de sourire à pleine dents et les bimbos de service qu'on croirait sorties d'un sitcom d'AB Productions, le résultat n'est pas glorieux. Du coup, c'est presque les acteurs les moins connus (ceux qui incarnent les surfeurs rivaux par exemple) qui relèvent le niveau. Attention, je ne dis pas ça pour Mathieu Mlekuz, le transfuge de la série télévisée Avocats & Associés, dont la présence ne relève certainement pas d'une erreur de casting.

Malgré la volonté du film de rester dans l'absurde et le grand n'importe quoi, on n'échappe pas à la petite histoire d'amour avec sa petite leçon de morale : il faut aimer l'autre malgré ses défauts. Même pas ironique, me dis-je en mon for intérieur. Ceci dit, quand on essaye de transposer un sketch, un one-man-show ou une série télévisée humoristique (cf Caméra Café) au grand écran, le résultat est toujours catastrophique, à la décharge de James Huth.

Bon allez, Brice de Nice m'a inspiré, alors pour conclure je vais en balancer une bien bonne : c'est français, c'est mauvais - et ça rime.



PS: Si vous aussi vous avez trouvé Brice de Nice terriblement mauvais, rassurez-vous, il y a pire : 99 francs.
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